Pascal Abbatucci Julien – batterie, percussions
Régis Laugier – basse, voix
Nico Morcillo – guitare
Réalisé par Hifiklub et Anthony Belguise
Enregistré par Anthony Belguise au Coxinhell Studio (Saint Aygulf, FR)
Mixé et remixé par Anthony Belguise au Daffodils Studio (Toulon, FR)
Conception graphique par Hélène Mailloux d'après une photographie d'Harry Gruyaert
(P) 2019 Parallel Factory - Département du Var (C) Harry Gruyaert
Pendant tout l’été 2019, l’Hôtel Départemental des Arts – Centre d’Art du Var invite ses visiteurs à une immersion dans l’univers d’Harry Gruyaert, poursuivant ainsi, avec ce maître de la couleur, la réflexion qu’il mène depuis de nombreuses années sur le médium photographique. C’est dans ce cadre qu’Hifiklub reçoit commande de deux bandes sonores, dont celle du film photographique Irish Summers (8 minutes), monté par Valéry Faidherbe et décrit ci-après par les commissaires de l’exposition, Françoise Docquiert et Ricardo Vazquez.
Irish Summers
Harry Gruyaert fait deux voyages, d’une quinzaine de jours chacun, en Irlande au volant de son combi Volkswagen en 1983 et 1985. C’est l’été. Dès l’arrivée, et à l’inverse de l’Angleterre, l’Irlande du Sud est pour lui un pays dont il se sent proche. Il lui rappelle la Belgique, des similitudes dans la mentalité catholique, le sens de la fête, l’alcool, les rites dans les bars où l’on boit de la Guinness noire. Et la grisaille. Ses photographies, comme à son habitude, sont en couleur. Certaines sont éclatantes de vie comme ces deux petites filles en robe rose et verte, qui écoutent de la musique sur un bord de route, un coca à la main devant une voiture. Mais la plupart se distingue par une tonalité sourde, presque sépulcrale. En regardant le cliché sur le comté de Kerry, on imagine le vent soufflant en rafale depuis la mer d’Irlande sur le linge qui sèche, imprégné d’une odeur de pluie. Toutes sont pleines de tendresse et de douceur, parfois drôles et avec un sens de l’humour frôlant presque l’ironie mais jamais moqueuses. En Irlande, Harry Gruyaert se sent chez lui.